Le 6ème congrès de la Société Française pour la Recherche sur les Cellules Souches s’est tenu à Paris du 22 au 24 janvier dernier.
Des jeunes chercheurs du réseau OuestOÏD étaient présents et ont présenté leurs travaux de recherche :
- Julie Warin, de l’unité de recherche RMeS à Nantes (Groupe BIODIV « Cellules Souches et Développement du Squelette Axial »), a présenté lors d’une communication orale son étude sur les cellules notochordales («Deciphering microenvironment cues to maintain human notochordal cells phenotype and to drive their maturation toward adult disc cells»).
- Sabrina Jagot, des unités INRAE LPGP et Panther, a pu faire oralement le teasing de son poster sur les cellules souches musculaires de truite (« Distinct dynamics of muscle stem cell subtypes associated with the hyperplasia decline in trout »).
Deux doctorantes ont accepté de nous en dire un peu plus sur leurs posters :
- Veranika Panasenkava, de l’IGDR à Rennes (Equipe « Génétique des Pathologies liées au Développement ») :
Pour son poster « Induced human pluripotent stem cells to improve diagnosis of shh-dependent midline brain defects » :
« L’holoprosencéphalie (HPE) est une pathologie rare du développement cérébral précoce, souvent liée à des dysfonctionnements de la voie de signalisation Sonic Hedgehog (SHH). Le diagnostic moléculaire précis est complexe en raison de l’indisponibilité du tissu primaire affecté, nécessitant ainsi des méthodes innovantes. Nous avons utilisé des cellules souches pluripotentes induites pour créer un modèle in vitro du tissu neurectodermique humain, similaire au tissu touché par l’HPE. Grâce à une analyse transcriptomique approfondie, nous avons identifié des signatures liées à l’activité SHH et découvert de nouveaux gènes potentiellement régulés par cette voie. Cette approche représente une avancée dans le diagnostic moléculaire de l’HPE, offrant de nouveaux horizons pour la compréhension et des maladies du neurodéveloppement« .
- Eva Moinard, du CR2TI à Nantes (Equipe « Cell and gene engineering in tolerance, fertility and regenerative medicine »)
« J’ai présenté mon poster « Establishing a reference map of human embryo peri-implantation development« . Nous avons utilisé une approche bio-informatique pour trouver de nouveaux marqueurs des lignées embryonnaires au moment de l’implantation. C’est une période du développement humain qui est très peu caractérisée. Les marqueurs ont été testés dans des modèles de cellules souches puis nous les avons validés dans des embryons humains en culture prolongée jusqu’à 11 jours après la fécondation. Cela nous a permis de mettre en évidence la temporalité d’expression de ces 3 facteurs de transcription : ZIC3, TFAP2A et RXRA. Dans le même temps, nous avons formulé de nouvelles hypothèses concernant les réseaux de gènes régulant le destin des cellules du trophectoderme avec RXRA régulant potentiellement la maturation et TFAP2A le maintien de ce destin. Pour finir, nous avons raffiné l’assimilation des modèles de cellules souches pluripotentes primed et naïves à de l’épiblaste pré et post-implantatoire. »
Parmi les autres posters exposés :
- Lola Bonneau, Inserm UMR 1235 – TENS, Nantes : « Mechanisms of human digestive tract regionalization during embryonic development »
- Simon Chevolleau, Center for Research in Transplantation and Translational Immunology (CR2TI), Nantes : « Pipeline to identify important cell fate drivers during development »
- Anne Gaignerie, MicroPICell, Nantes : « Innovative imaging of organoids and embryos enables new analyzes options » 👉 lien vers le poster
- Ophélie Pierre, Laboratory Interactions Neurons Keratinocytes (LINK/LIEN), Brest : « Development of a reinnervated model of human skin with sensory neurons-like obtain from skin derived precursors »